Ce samedi 12 octobre, la troupe de comédiens méridionaux, dirigée d’une main de maître par Jean-Claude Baudracco, metteur en scène et acteur, s’est produite sur les planches de l’Ardaillon, pour présenter le premier volet d’un chef d’œuvre de Marcel Pagnol : Marius.

Dans les rôles principaux, on retrouve César, interprété par Jean-Claude Baudracco, Marius par Julien Baudracco, Fanny par Diane Lava et Panisse par Jean-Paul Joguin.

L’histoire se déroule sur le Vieux-Port de Marseille, dans les années 1930, au cœur du Bar de la Marine tenu par César, cabaretier marseillais, et son fils Marius.

Entre deux parties de cartes avec ses plus fidèles clients, dont la réplique « Tu me fends le cœur » a fait la renommée de cette trilogie, César espère que Marius lui succédera à la tête de son commerce.

Cependant, ce dernier a d'autres ambitions : il rêve d’embarquer sur l’un des bateaux qui passent devant le bar pour partir vers des horizons lointains.

Fanny, jeune et jolie marchande de coquillages qui tient éventaire devant le bar, est secrètement amoureuse de Marius depuis l’enfance ; le jeune homme est également épris d’affection pour la jeune femme, sans jamais le lui avouer.

 
Pour retenir Marius de ses envies de voyage, Fanny lui dévoile son amour et le rend jaloux par le biais de Panisse, un vieil ami de César, riche maître-voilier beaucoup plus âgé, en provoquant une vive dispute entre les deux hommes.

Partagé entre l’appel de la mer et son amour pour Fanny, Marius renonce à ses projets, dans un premier temps, et décide de choisir Fanny.

Puis, contre toute attente, il décide de céder à l'appel de la mer et embarque avec le consentement de Fanny qui préfère le voir heureux loin d'elle plutôt qu'insatisfait auprès d'elle. Bouleversée, elle s’efforce de retenir ses larmes et cache à César le départ de son fils.

Porté par les excellents acteurs de la Compagnie Baudracco et succédant aux quatre précédentes pièces jouées à Vias, Marius, tantôt humoristique tantôt dramatique, a enchanté les spectateurs venus en nombre.

Le public a pu apprécier la qualité de la représentation baignée de l’univers Pagnolesque, de l’esprit Provençal et de l’accent Marseillais unique en son genre.