« Oh Roméo, Roméo, pourquoi es-tu Roméo ? »

Qui ne connaît pas cette tirade, tirée du chef d’œuvre théâtral de William Shakespeare, qui expose la tragédie de deux amants maudits, séparés par une rivalité politique entre leurs deux familles ?

La compagnie Viva, qui a déjà été accueillie dans les murs du Théâtre de l’Ardaillon lors de sa première saison culturelle, est revenue ce samedi 31 mars avec la tragicomédie shakespearienne. Tragicomédie ? Oui, car au-delà du sort funeste que nous connaissons tous, l’humour qui est omniprésent dans la pièce - renforcé par la touche contemporaine qu’ajoute la compagnie à travers sa fougue et sa jeunesse - a fait retentir des éclats de rire parmi les 150 spectateurs.

Les décors, minimalistes et ingénieux, sont sublimés par des ambiances lumineuses qui donnent le ton, le rouge pour les disputes et les conflits, le blanc pour les scènes d’amour, le bleu nuit pour la tristesse et la séparation, chaque tableau donne une indication qui accompagne le spectateur dans son émotion. Le tout renforcé par les airs de batterie permettant de donner un suspens et un sentiment d’immersion profonds à l’assistance.

L’interprétation par la compagnie Viva reste résolument moderne, tout en gardant les éléments qui font la saveur de la pièce : rivalités familiales, amour interdit, séparation nécessaire, mauvais timing, et morts accablantes. 400 ans après sa parution, Roméo et Juliette n’en finit pas de nous fasciner.